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A l'attention de : M. P. Sánchez, Premier ministre, Mme Diana Morant, Ministre de la Science et de l'Innovation, M. D. Luis Planas Puchades et M. D. Miguel Ruiz Gómez, Ministre de l'Agriculture, de la Pêche et de l'Alimentation.
CC : M. D. Fernando Clavijo Batlle, Président du Gouvernement des Canaries.
Objet : Stop au financement des projets d'élevage de pieuvres
Chère Madame, Chers Messieurs les ministres,
Je vous écris pour vous faire part de ma profonde inquiétude quant à l'importance des fonds publics investis dans l'élevage de poulpes. En tant que citoyen européen, contribuable et défenseur du bien-être des animaux et d'une agriculture respectueuse de la nature, je trouve cette nouvelle alarmante, étant donné les problèmes éthiques et environnementaux bien documentés associés à cette pratique inutile.
Les pieuvres sont des animaux sauvages très intelligents et naturellement solitaires qui prospèrent en pleine mer. Les soumettre à des densités de peuplement élevées, typiques des systèmes d'élevage, leur causerait d'immenses souffrances. Au-delà des graves préoccupations éthiques, l'élevage de pieuvres n'est pas durable et constitue une menace majeure pour l'environnement. Pour nourrir les pieuvres d'élevage, il faudrait capturer de grandes quantités de poissons et d'autres organismes marins, ce qui contribuerait à la surpêche et mettrait encore plus à rude épreuve nos écosystèmes marins déjà fragiles. Cela représente également un risque pour la sécurité alimentaire des communautés les plus vulnérables du monde entier qui dépendent des poissons sauvages pour se nourrir.
En outre, je pense que les fonds publics ne devraient pas être utilisés pour soutenir des méthodes d'élevage non éthiques et non durables. Au contraire, l'argent public devrait être investi dans des pratiques qui favorisent à la fois le bien-être des animaux et la durabilité environnementale. Le gouvernement espagnol a la responsabilité d'aligner ses politiques sur l'intérêt public, en veillant à ce que ses choix de financement reflètent un engagement en faveur des normes éthiques et de la santé de la planète.
Pour les raisons susmentionnées, je soutiens pleinement la lettre commune signée par 90 organisations dont CIWF, des scientifiques, appelant l'Espagne à cesser de financer l'élevage de pieuvres.
Je vous demande instamment de veiller à ce qu'aucun financement ne soit alloué à l'avenir à cette pratique non durable et d'orienter plutôt les fonds publics vers des initiatives qui respectent à la fois le bien-être des animaux et l'environnement.
Je vous prie d'agréer, Madame, Messieurs, l'expression de mes salutations distinguées.
